mardi 18 septembre 2007

Tu connaîtras succès et échecs mon fils

Hi Guys !

L'actualité politique récente m'a amené à me remémorer cette citation dont l'auteur m'est inconnu
Le succès à des milliers de pères mais l'échec est orphelin.
Si comme l'écrivait Crébillon père
Le succès fut toujours un enfant de l'audace.
il est particulièrement vrai qu'en cas de succès, ils sont nombreux à vouloir s'en arroger la responsabilité mais que pour les échecs le jeu consiste plutôt à chercher au plus vite un bouc-émissaire. Nous avons tous j'imagine de très nombreux exemples en mémoire pour illustrer ceci.

Ceci m'amène, de fil en aiguille (creuse nous dirait Maurice Leblanc...ahaha, qu'est-ce que je suis drôle !!! :-), à un poème que j'apprécie particulièrement (et je ne suis pas le seul) : "If" de Rudyard Kipling. Je reproduis ci-après la version anglaise et une des traductions française (probablement la plus connue qui est de André Maurois)
If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you,
If you can trust yourself when all men doubt you,
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting,
Or being lied about, don't deal in lies,
Or being hated, don't give way to hating,
And yet don't look too good, nor talk too wise:

If you can dream - and not make dreams your master;
If you can think - and not make thoughts your aim;
If you can meet with Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you've spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools,
Or watch the things you gave your life to, broken,
And stoop and build 'em up with worn-out tools:

If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: 'Hold on!'

If you can talk with crowds and keep your virtue,
' Or walk with Kings - nor lose the common touch,
if neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds' worth of distance run,
Yours is the Earth and everything that's in it,
And - which is more - you'll be a Man, my son!
Voici la version française due à André Maurois
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et, sans dire un seul mot te remettre à bâtir
Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir.

Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre.

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter les sôts,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot.

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi.

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, sans laisser ton rêve être ton maître
Penser, sans n'être qu'un penseur.

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant.

Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front.
Si tu peux conserver ton courage et ta tête,
Quand tous les autres la perdront.

Alors, les rois, les dieux, la chance et la victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les rois et la gloire,
Tu seras un homme, mon fils.
Ami(e)(s) Lec(teur|trice)(s) de ce blog, vous connaissez mon penchant immodéré pour la parodie... je ne pouvez donc achever ce billet sans vous faire part de cette petite parodie de ce dernier poème que j'ai trouvé ici et que je reproduis ci-après.
Si tu peux...

Si tu peux commencer ta journée sans caféine,
Si tu peux la terminer sans sédatif pour dormir,
Si tu peux être de bonne humeur, sachant ignorer tes maux et tes douleurs,
Si tu peux ne jamais te plaindre et ennuyer les autres avec tes problèmes,
Si tu peux comprendre quand ceux qui t’aiment sont trop occupés pour te donner de leur temps,
Si tu peux accepter qu’on te blâme pour une faute non commise,
Si tu peux croire qu’on prendra soin de toi jusqu’à la fin de ta vie,
Si tu peux accepter toutes les critiques sans jamais te rebiffer,
Si tu peux endurer la grossièreté de certaines gens sans jamais les corriger,
Si tu peux faire face à la vie sans jamais mentir ou décevoir,
Si tu peux te détendre sans jamais prendre une goutte d’alcool,
Si tu peux dire très honnêtement, du plus profond de ton cœur, que tu n’as aucun préjugé contre les gens âgés, les différentes races, les religions ou les identités sexuelles,
Si tu peux manger la même nourriture chaque jour et en être heureux,
Si tu peux aimer sans condition sans rien attendre en retour...
Hé bien, mon ami, tu es PRESQUE aussi parfait que ton CHIEN.
Je trouve cela assez excellent et - commun dire - à la fois pertinent et impertinent ! :-)

Sur ce, je vous laisse méditer tranquillement !

Yeh Groovy Baby !

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